MAISON DES ARTS DE LAVAL

Illusions d’optique

Ce qui est devenu une tradition à Laval se poursuit de belle façon. L’exposition du temps des Fêtes à la salle Alfred-Pellan de la Maison des arts, Op ! Le vertige optique, représente un incontournable des activités familiales. 

La commissaire Andréanne Roy a créé une exposition fort complète comprenant des œuvres d’une trentaine d’artistes qui ont travaillé autant en peinture qu’en sculpture, mais aussi en cinéma. Des maîtres de l’illusion et de la manipulation du regard.

Né dans les années 60, l’op art a connu sa part de grands artistes internationaux, tous représentés ici : Richard Anuskiewicz, Marcel Duchamp, Getulio Alviani, Victor Vasarely, François Morellet et Jean-Pierre Yvaral. 

Plusieurs artistes québécois ont aussi fait leur marque en art optique et cinétique : Marcel Barbeau, Denis Juneau, Louis Comtois, Jean Goguen ou Norman McLaren en cinéma. Une très belle œuvre de l’artiste montréalaise Robbin Deyo attend également les visiteurs avant l’entrée en salle.

L’exposition se décline en quatre sections qui retracent les origines de cette pratique influencée par les sciences et le développement d’un art qui, par l’utilisation de nouveaux matériaux, réussit à créer du mouvement là où il n’y en a pas, à faire croire à une troisième dimension alors qu’il n’y en a que deux ou encore à déséquilibrer le spectateur au point de le faire s’interroger sur ses propres capacités visuelles. 

Il y a dans Op ! Le vertige optique suffisamment de questionnements et de surprises pour que les visiteurs de tous les âges y trouvent leur compte.

Comme c’est l’habitude de la maison, un coin est d’ailleurs réservé aux plus petits qui voudraient expérimenter avec l’idée de créer, eux aussi, des illusions d’optique à l’aide de tables tournantes. 

Le texte des audioguides répartis dans chacune des sections résume très bien l’évolution et l’intérêt de ces pratiques qui ont utilisé l’abstraction en art pour faire vibrer la toile ou plonger le spectateur dans une transe visuelle provoquée par l’agencement de couleurs, la profondeur de champ ou l’usage de grilles, moteurs et miroirs. 

Un seul bémol, toutefois : le bruit des moteurs utilisés par certaines œuvres s’avère quelque peu déconcentrant.

À la salle Alfred-Pellan de la Maison des arts de Laval jusqu’au 7 février. La galerie est cependant fermée les 24, 25, 31 décembre ainsi que le 1er janvier. La commissaire Andréanne Roy offrira une visite commentée le 17 janvier à 14 h.

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